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Droits de l’homme : mohamed Aujjar porte la voix du Maroc à Doha

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Droits de l’homme : Mohamed Auajjar porte la voix du Maroc à Doha

Mohamed Auajjar a présidé, le 22 février 2010 à Doha, la deuxième séance du Forum sur les droits de l’Homme dans le monde arabe, une tribune où se croisaient experts et responsables venus interroger la notion de dignité humaine. Sa participation met en lumière le rôle que joue ce juriste et homme politique marocain, à la croisée du monde des médias, de la société civile et des institutions publiques.

L’essentiel

Né en 1959 à Targuist, dans la province d’Al Hoceima, M. Auajjar est titulaire d’une licence en droit de l’université Mohammed Ier d’Oujda. Sa trajectoire combine engagements journalistiques — direction de l’hebdomadaire arabophone Achourouq Al Maghribia, rôle central dans le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et membre fondateur du Club de la presse — et responsabilités politiques au sein du Rassemblement national des indépendants (RNI).

Un profil à la croisée des mondes

Au sein du champ médiatique, M. Auajjar a présidé le centre « Achourouq » pour la démocratie, les médias et les droits de l’Homme, et a été nommé, le 24 mai 2011, membre du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (HACA). Sur le plan politique, il a occupé des portefeuilles liés aux droits humains — ministre délégué puis ministre chargé des Droits de l’Homme sous différents gouvernements — avant d’être nommé ministre de la Justice le 5 avril 2017, fonction qu’il a assurée jusqu’au remaniement du 9 octobre 2019.

Une expérience internationale centrée sur la médiation

Sa présence à Doha s’inscrit dans un parcours d’émissaire et d’observateur : médiation politique aux Comores (janvier 2007), mission de médiation en Mauritanie pour la Fondation arabe pour la démocratie (2008), observation d’élections pour l’Organisation internationale de la francophonie en 2009 et 2010, et participation à des rencontres sur les pratiques constitutionnelles en Afrique. En 2020, il a été nommé expert indépendant à la Mission d’enquête sur la Libye (FFML), soulignant sa crédibilité sur les questions de droits et sécurité régionales.

Pourquoi Doha ?

Le Forum de Doha vise à croiser les perspectives régionales sur des thèmes sensibles : liberté d’expression, dignité, responsabilité des États et rôle des médias. La présence d’un acteur comme M. Auajjar — issu à la fois des médias et de l’arène politique — illustre la volonté marocaine d’exprimer un point de vue pragmatique, fondé sur l’expérience institutionnelle et la médiation.

Enjeux et tensions

Sur le terrain, les débats portent sur des dossiers concrets et souvent dramatiques. La question des ressortissants détenus à l’étranger, par exemple, rappelle l’urgence humanitaire et juridique derrière les discours : voir le cas des Marocains détenus en Irak et les incertitudes qui pèsent sur leur sort (article). Autre front : les violences et le racisme à l’encontre des populations subsahariennes au Maroc, un sujet qui interroge la mise en pratique des droits fondamentaux dans les sociétés en transition (enquête). Enfin, les crises sécuritaires régionales, comme au Sahel, mettent en exergue la nécessité d’approches intégrées — droits humains, formation et sécurité — thèmes auxquels renvoient les analyses sur l’armée malienne et ses besoins de formation (analyse).

Ce que représente sa voix

Lorsque M. Auajjar prend la parole à Doha, il n’apporte pas seulement l’éclairage d’un ministre ou d’un universitaire : il parle en professionnel des médias, en syndicaliste et en médiateur. Cette pluralité lui confère une capacité à traduire des réalités juridiques en enjeux communicables, et des aspirations de société en propositions praticables.

À l’heure où les forums internationaux cherchent à rapprocher principes et pratiques, la présence d’acteurs ayant navigué entre sphères publiques et sociales est précieuse. Reste la question, toujours ouverte : comment transformer les constats et recommandations en politiques effectives, visibles pour les citoyens ?

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