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L’économie numérique : comment Internet bouleverse le marché

découvrez comment l'économie numérique transforme les entreprises, stimule l'innovation et redéfinit les modèles économiques traditionnels à l'ère du digital.

Internet n’est plus une option : il redessine les règles du jeu économique et transforme concrètement la vie des plus petites entreprises. Une large majorité de dirigeants de TPE et PME (78 %) juge aujourd’hui que le numérique apporte un bénéfice réel à son activité — un constat stable mais lourd de conséquences.

Sur le terrain, ce bénéfice se traduit de plusieurs façons. Pour 40 % des structures, le numérique contribue à augmenter le chiffre d’affaires, pour 35 % il accroît la rentabilité. Près de huit entreprises sur dix voient dans le digital une amélioration de la communication client (77 %) et une aide à l’externalisation de fonctions comme la comptabilité ou la paie (78 %, en léger retrait).

La visibilité en ligne est désormais massive : 84 % des entreprises interrogées disposent d’au moins une solution pour être présentes sur le web (93 % pour les seules PME). Parmi elles, 65 % ont un site internet présentant l’activité (81 % pour les PME), 66 % animent au moins un compte sur un réseau social, 50 % sont inscrites à un annuaire gratuit et 19 % à un annuaire payant. Côté commerce, 27 % disposent d’une solution de vente en ligne et 26 % d’une solution de paiement en ligne, des taux stables par rapport aux années précédentes.

Autre rupt ure : l’usage de l’intelligence artificielle a doublé en un an et touche désormais 26 % des TPE/PME. Les plus fortes pénétrations se rencontrent dans le secteur du numérique (51 %), les services spécialisés (architectes, bureaux d’études, professions juridiques, 41 %) et les services à la personne (29 %). Des progressions remarquables existent aussi dans l’hébergement-restauration, l’agroalimentaire et l’agriculture, même si les taux y restent plus bas. Les usages dominants sont l’IA générative (22 %) et les chatbots et assistants (14 %), tandis que l’analyse documentaire, l’automatisation de tâches et l’analyse de données gagnent du terrain mais restent moins répandues.

Sur la question des moyens investis, trois entreprises sur quatre (75 %) ont engagé des dépenses numériques en 2024. Parmi elles, 42 % ont dépensé plus de 1 000 euros — un seuil franchi davantage dans le numérique (67 %), les services spécialisés (55 %) et la finance (53 %) — tandis que les secteurs du transport, de l’hébergement-restauration, de l’agroalimentaire, du BTP et de l’agriculture affichent des niveaux d’investissement plus faibles.

Ce que ces chiffres disent du changement

Derrière ces pourcentages, il y a une mutation de fond : l’émergence de plateformes et d’écosystèmes numériques modifie les modèles économiques traditionnels. L’Internet des objets (IoT), les capteurs embarqués et la collecte massive de données permettent d’optimiser la chaîne industrielle, d’enrichir les services et de repenser les processus métiers. Ces ruptures ouvrent aussi des marchés transfrontaliers et favorisent l’essor du commerce électronique.

Cette transition ne se fait pas sans tensions. L’extension des effets réseau crée de nouvelles opportunités, mais intensifie la concurrence et pose des défis majeurs en matière de cybersécurité et de protection des données. Les entreprises doivent relever la double exigence d’innover et de sécuriser leurs infrastructures — une priorité qui passe par des investissements techniques et par la formation des équipes.

Le manque de talents numériques reste également un frein. Des études récentes pointent une pénurie de profils qualifiés qui ralentit le déploiement de projets IT et contraint certains dirigeants à externaliser ou à ralentir leurs ambitions.

Enjeux et choix stratégiques

Pour une TPE ou une PME, choisir où placer ses efforts implique des arbitrages. Doter l’entreprise d’un site visible et d’un rythme de publication sur les réseaux sociaux est souvent le premier pas. Vient ensuite la réflexion sur l’automatisation, l’IA et la monétisation de services via des plateformes. Certaines solutions, comme des offres packagées ou des places de marché, permettent de gagner rapidement en visibilité ; d’autres nécessitent des investissements plus lourds, mais offrent un avantage concurrentiel durable.

Pour approfondir les perspectives macroéconomiques et géopolitiques qui entourent cette transformation, on peut consulter plusieurs analyses publiques et synthèses, par exemple sur les sites d’actualité économique et d’analyse des enjeux mondiaux. Voir notamment cet article sur les défis mondiaux contemporains et leurs implications : https://www.lesoir-echos.com/quels-sont-les-defis-majeurs-de-leconomie-mondiale-aujourdhui/, ainsi que des enquêtes sur l’évolution des modèles économiques et l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat : https://www.lesoir-echos.com/comment-linflation-influence-votre-pouvoir-dachat-en-2026/.

Les expérimentations d’écosystèmes industriels et urbains méritent aussi l’attention : enjeux de monétisation et d’industrialisation des données sont décrits ici https://www.lesoir-echos.com/?p=897 et là https://www.lesoir-echos.com/?p=724, tandis que les initiatives d’open innovation ou de catalyse d’offres numériques sont évoquées dans ce dossier https://www.lesoir-echos.com/?p=978.

Derrière ces évolutions, une question humaine reste centrale : comment concilier compétitivité, sécurité et formation des équipes pour que la transition profite au plus grand nombre ? « Le numérique ouvre des possibilités, mais c’est l’aptitude à les intégrer qui fera la différence », résume un dirigeant de PME rencontré sur le terrain.

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