Temps de lecture : 3 minutes Le constat est net : en 2025, ce sont la santé, l’agroalimentaire et les services numériques qui affichent la plus grande résilience face aux chocs économiques. Ces secteurs combinent demande inélastique, modèles d’affaires scalables et marges supérieures à la moyenne — des atouts décisifs quand l’inflation et l’incertitude pèsent. La correction touche des pans entiers de l’économie traditionnelle. Le commerce de détail physique a perdu nettement de sa fréquentation et près de 10 000 points de vente ont fermé en France entre 2020 et 2023, tandis que l’e‑commerce a poursuivi son ascension (+13 % en 2022, chiffre d’affaires proche de 147 milliards d’euros). Le secteur automobile subit une transformation rapide : chute des ventes de motorisations thermiques, pénuries de semi‑conducteurs et basculement progressif vers l’électrique. Le tourisme, quant à lui, n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant‑crise : la France a accueilli 45 millions de visiteurs en 2021 contre 90 millions en 2019, et le chiffre d’affaires du secteur a lourdement reculé. Les données industrielles confirment des basculements structurels : la production de charbon s’est effondrée (-60 % depuis 2010), les fermetures de centrales se sont multipliées et la part des énergies renouvelables dans la production électrique dépasse désormais le quart du mix. Dans le bâtiment, la hausse des coûts des matériaux et la baisse des permis de construire freinent les mises en chantier. Trois forces expliquent la résistance : la demande essentielle (santé, alimentation), la scalabilité numérique (SaaS, plateformes, formations en ligne) et le soutien des politiques publiques (transition énergétique, subventions à l’innovation). Les marges parlent d’elles‑mêmes : la santé affiche des marges moyennes élevées (autour de 10–18 %), l’agroalimentaire demeure stable (7–12 %) et les services numériques atteignent souvent 15–30 % de marge grâce à des coûts variables faibles. Les projets à faible investissement initial et retour rapide montrent leur pertinence : produits numériques (500–2 000 € d’entrée, retour en 2–6 mois), consulting en ligne (démarrage presque immédiat avec quelques centaines d’euros), drop‑shipping et formations en ligne. Les canaux efficaces restent le e‑commerce, le click & collect et les services de livraison, tandis que les commerces de proximité jouent la carte de l’ancrage local et du service. Pour sécuriser la trésorerie, les acteurs polyvalents diversifient leurs revenus, accélèrent la facturation et optimisent les stocks. Quelques indicateurs mensuels clés : un EBIT supérieur à 10 % du chiffre d’affaires, un délai de paiement inférieur à 30 jours, un coût d’acquisition client maîtrisé par rapport à la valeur vie client, et un taux de fidélisation élevé. Les partenariats avec les Chambres de Commerce, incubateurs et plateformes de distribution permettent de réduire le temps d’accès au marché. Plusieurs notes sectorielles et enquêtes complètent ce panorama : analyses récentes sur la dynamique des commerces et de l’industrie, les opportunités pour les entrepreneurs et les politiques publiques en soutien à la transition. Pour prolonger la lecture, voir notamment les enquêtes publiées ici : lesoir‑echos (retail), lesoir‑echos (auto), lesoir‑echos (tourisme), lesoir‑echos (énergie) et lesoir‑echos (entrepreneuriat). Derrière ces constats économiques se dessinent des choix humains : adaptation des métiers, reconversion des compétences et redéploiement des investissements. À l’heure où la stabilité se gagne par la diversification et l’innovation, la vraie question pour les acteurs — publics et privés — reste de décider quel pari faire sur l’avenir et comment accompagner ceux qui seront amenés à se transformer.Quels secteurs résistent le mieux à la crise ?
Le contexte chiffré
Pourquoi certains secteurs tiennent mieux
Modèles d’affaires opérationnels en période d’incertitude
Gestion pratique et signaux à surveiller
Des ressources et enquêtes pour approfondir